Durant les années 1970, le Bureau de Transport Métropolitain, l'organisme chargé de la construction des infrastructures de transport sous la juridiction de la Communauté Urbaine de Montréal, s'est embarqué dans un ambitieux programme de construction de Métro, dans le but éventuel d'arriver à un résultat tel qu'exposé ici.
Devant le coût astronomique de ces travaux, le Gouvernement du Québec (lequel est le principal bailleur de fonds) a intitué un moratoire sur la construction du Métro. Mais loin de se laisser abattre, le BTM a pris l'argent disponible et n'a creusé QUE les tunnels entre les stations, en prenant bien soin de ne rien faire en ce qui concerne les station.
L'idée, c'est de prendre l'argent pour 3 stations de Métro et de construire les tunnels pour 6, et d'ensuite aller quémander de l'argent pour construire les 6 stations en tout...
Et bien on peut voir un des derniers effets de cette politique... originale, en examinant cette photo du tableau de contrôle optique de la partie ouest de la ligne 2, au centre Providence (d'où le réseau du Métro est commandé). À l'époque, cette ligne n'était ouverte que jusqu'à la station Côte-Sainte-Catherine.
On peut apercevoir des stations fictives, des voies inexistantes et un garage de Métro qui demeure à ce jour, plus de vingt ans après que cette photo fut prise, toujours hypothétique... On notera l’introduction de boucles de retournement, ce qui permettrait de retourner des rames, chose non-prévue dans l’exploitation; bien que la topologie du réseau permette de retourner une rame au complet dans la voie de raccordement entre la ligne 5 et le plateau d’Youville, une des voies du triangle de raccordement est interdite au rames de Métro, précisément pour éviter de retourner une rame, car celà perturberait la comptabilité d’entretien des rames, qui compte que chaque portion d’un élément soit perpétuellement orientée dans la même direction...
Dans la situation actuelle, le terminus est à Côte-Vertu; pour cela, il y a des traversées-jonctions de part et d'autre de la station, de même qu'une, plus loin dans le tunnel qui, aménagé jusqu'aux environs de la rue Poirier, sert au garage des rames.
(On consultera le plan du réseau pour comparer avec la vue ci-dessus).
Fin de la page
